Florian Cramer 15 septembre 2000 1 LE LOGICIEL LIBRE COMME TEXTE COLLECTIF Qu'est-ce que le logiciel libre ? Que vient faire le logiciel libre dans le contexte des arts et des cultures du net ?  Depuis environ deux ans, le logiciel libre - ou " source ouverte " attire de plus en plus l'attention des milieux artistiques liés aux nouvelles technologies. La Wizards of Oz Conference (Conférence des Magiciens d'OS), qui se tint pour la première fois à Berlin en 1999, a réussi à combler le fossé qui existe entre les arts et les sciences humaines et sociales, d'une part, et la culture du logiciel libre d'autre art. La politique du copyleft et de la distribution du code et de la connaissance devint bientôt un terrain commun à de nombreux discours. Dans cet article, je m'intéresserai à un autre aspect de la question. J'aborderai le logiciel libre en tant que net culture, et son code en tant que texte collaboratif à plusieurs niveaux. Considérée comme une pratique littéraire, la production du logiciel libre est une avant-garde de l'écriture des réseaux numériques, et même plus : parce qu'il est au c½ur de l'infrastructure d'Internet, le logiciel libre a - dans une large mesure - écrit son propre réseau numérique. Définition du logiciel libre L'expression " Logiciel libre " ne signifie ici ni " Freeware ", ni " Shareware ", ni aucun autre logiciel propriétaire auquel l'utilisateur a accès gratuitement - comme Microsoft Internet Explorer, QuickTime et Real Player. Elle doit être entendue selon les définitions de la Free Software Foundation http://www.fsf.org. Un logiciel libre est un logiciel qui est " libre comme la libre parole, et non comme une bière gratuite ". Parmi les exemples de logiciel libre les plus connus, citons le noyau Linux, les outils GNU et le serveur Web Apache. Depuis 1998 le terme de " logiciel libre " rivalise avec celui de " source ouverte ", expression lancée par un groupe formé autour de l'écrivain et programmeur Eric S. Raymond. Selon eux, " source ouverte " n'est qu'un nom différent donné à une seule et même chose afin de mieux la faire accepter dans le monde de l'informatique2. La définition de la source ouverte [Opeb] s'inspire donc des règles plus anciennes du logiciel libre [Deb] de Debian, une distribution non commerciale de GNU/Linux effectuée par des volontaires3. Ces règles se résumaient comme suit : 1.Le Logiciel libre peut être copié librement. 2.Sont libres d'accès non seulement le code binaire exécutable, mais aussi le code source du programme. 3.N'importe qui peut modifier et utiliser le code source pour d'autres programmes. 4.Il n'existe aucune restriction à l'utilisation du logiciel libre. Même en cas d'utilisation à des fins commerciales, il est libre de droits. 5.Il n'y a aucune restriction à la distribution du logiciel libre. Le logiciel libre peut être vendu contre de l'argent sans que ses programmeurs soient payés. Comme les mêmes critères s'appliquent à la " source ouverte , en termes techniques, ces deux concepts ne différent vraiment en rien. Pourtant, chacun d'eux a ses ambiguïtés : tandis que " logiciel libre " tend à se confondre avec Freeware et Shareware4, " source ouverte " est souvent confondu avec " standards ouverts " - comme le format HTML ou le protocole http - ou avec des logiciels comme Java de Sun dont le code source est accessible au public, mais uniquement sous licence restrictive. Il est particulièrement important de différencier " source ouverte " et " logiciel libre " des standards ouverts. Alors que les standards ouverts sont des spécifications techniques unifiées instituées par des commissions comme L'Internet Engineering Taskforce (IETF), et le World Wide Web Consortium (W3C), les concepteurs de " source ouverte " ou de " logiciel libre " codent ce qu'ils veulent pour leur plaisir, ils sont libres de partager leurs projets et, quand aucun consensus ne peut être trouvé, ils peuvent développer le code dans des directions différentes5. Puisque le terme de " source ouverte " prête trop facilement à confusion, je m'en tiendrai à celui de " logiciel libre ", qui est d'une certaine manière plus clair, bien que plus rarement utilisé. Histoire du logiciel libre. Ce n'est pas par hasard si l'histoire du logiciel libre suit une voie parallèle à celle d'Internet. Internet est construit sur la technologie de réseau d'Unix. Dans les années 70, pour les institutions universitaires, Unix était gratuit, et c'est lui qui a servi de base, ou de modèle, aux systèmes opérationnels communs de logiciel libre BSD et GNU/Linux. N'importe quel message e-mail révèle encore les liens qui existent entre Internet et la technologie Unix : le mot " e-mail " n'est lui-même rien d'autre qu'une commande du courrier Unix. Une adresse électronique écrite sous la forme xy@z.com est faite de ce qui est historiquement le nom d'un utilisateur d'un système de réseau Unix et, derrière l'@, le nom d'hôte du système. Ce nom d'hôte est lui-même déterminé par le lien du logiciel libre Unix selon le système de nom du domaine Internet (DNS) ; ce dernier n'est rien d'autre qu'une extension en réseau du système Unix file/etc/hosts. Comme Internet a marginalisé ou même remplacé les réseaux informatiques propriétaires tels que le EARN/Bitnet d'IBM, Compuserve, le Btx allemand et le Minitel français, la technologie de réseau Unix est devenue l'outil standard de toutes les plates-formes informatiques. Dans les années 70, Unix attirait surtout les communautés d'étudiants hackers du MIT et de l'University of California, Berkeley. Les concepts de réseaux informatiques décentralisés, ouverts, et les systèmes d'exploitation libres comme Unix, virent le jour dans les laboratoires de science informatique de ces institutions. Au début des années 90, les logiciels " hackers " qui avaient été écrits là-bas avaient donné naissance : 1. À la famille des systèmes d'exploitation BSD et les versions libres FreeBSD, NetBSD et OpenBSD. Elles utilisaient toutes un code-base qui avait été à l'origine mis au point à Berkeley, dans un programme dont Bill Joy était le directeur de recherches. 2. Au système d'exploitation GNU/Linux. Les principales distributions de systèmes d'exploitation basés sur Linux - RedHat Linux, SuSE Linux, Turbo Linux, Debian GNU/Linux, Mandrake Linux, Corel Linux OS et Caldera OpenLinux, pour n'en citer que quelques-unes - reposent sur les logiciels GNU écrits depuis 1984 par la Free Software Foundation (FSF) et sur le noyau Linux écrit depuis 1991 sous la houlette de Linus Torvalds6. La FSF a été fondée et est toujours dirigée par l'ancien hacker du MIT Richard M. Stallman. La technologie " ouverte " a été un facteur fondamental du succès des ordinateurs et du travail en réseau : l'architecture ouverte de l'ordinateur personnel IBM a permis de fabriquer des ordinateurs peu chers pour le grand public dès les années 80, et, l'architecture ouverte d'Internet a généralisé la navigation en réseau dès le début des années 90. Plus récemment, c'est le logiciel libre qui a rendu le serveur informatique haut de gamme Unix accessible à tous ceux qui se montrèrent capables d'apprendre quelques détails techniques. Que le logiciel libre devienne aussi courant sur les bureaux des ordinateurs que les logiciels propriétaires et finisse par dé-marchandiser tout logiciel reste à voir, mais ce n'est pas de cette question dont je veux parler ici. Logiciel libre comme " net culture " Au milieu des années 90, " net culture " devint un mot clé du vocabulaire de la politique, de l'art et de la critique d'art que l'on trouvait sur Internet. Ce terme s'identifiait de très près à des mailing listes comme nettime (http://www.nettime.org.) et Rhizome (http://www.rhizome.org), à des conférences comme celle où je présente cet article, et à des publications imprimées comme l'anthologie nettime [BMBB+99]. Dans ces forums et médias qui ne se référaient qu'au discours qu'ils avaient eux-mêmes créé, " Net culture " s'utilisait comme un simple substantif. Le logiciel libre est une preuve exceptionnelle de ce qu'il n'existe pas une, mais de nombreuses net cultures. Il anticipe les net cultures artistiques d'Internet de vingt ans environ. Et le copyleft du logiciel libre peut être considéré comme la quintessence de ce qu'a produit cette longue expérience. Inventé pour protéger, dans le domaine du numérique, la liberté de parole et de citation traditionnelle dans les domaines de l'art et de la recherche universitaire, le copyleft a cependant radicalement réinventé cette dernière. L'idée que le code, c'est-à-dire le texte, puisse non seulement être librement copié, mais même modifié ("patched" / " rapiécé "), volontairement recyclé et commercialement redistribué par n'importe qui et sans autorisation de l'auteur est, depuis la fin du Moyen Âge, totalement étrangère à l'art et à la science occidentaux. Dans la culture de l'imprimé, de telles pratiques sont considérées comme du plagiat et du vol. Même en ce qui concerne le net art numérique, le copyleft demeure un problème non résolu. Beaucoup de travaux du net art, pour ne pas dire la plupart d'entre eux, dépendent de logiciels propriétaires de création et de présentation7, et les conditions de distribution de leur code sont rarement claires8. Pourtant, le logiciel libre a influencé l'art des réseaux numériques, de façon subtile, certes, mais également importante. Sans logiciel libre de serveur e-mail comme celui de Majordomo (http://www. greatcircle.com/majordomo/) et de Sendmail (http://www. sendmail.org--and) - et la possibilité générale de mettre en place des serveurs bon marché qui utilisent les systèmes d'exploitation de BSD et de GNU/Linux sur du matériel PC courant - la culture du net art que l'on trouve sur nettime, par exemple, aurait difficilement pu fonctionner comme elle l'a fait, c'est-à-dire sur des bases non-commerciales, de participation libre9. L'idée de Friedrich Kittler selon laquelle les outils dont on se sert pour fabriquer une ½uvre la façonnent aussi sur le plan conceptuel [Kit85], s'applique aussi au net art. Le fait que Majordomo et Sendmail soient devenus des instruments primordiaux de l'activité artistique du net explique - en partie bien sûr - pourquoi le net art contemporain tend plus vers des travaux textuels et discursifs que vers les environnements d'immersion dans la " réalité virtuelle " que beaucoup de critiques attendaient. De telles ½uvres auraient requis l'utilisation de logiciels propriétaires de création et de présentation onéreux, de réseaux à haut débit fermés, et n'auraient par conséquent pu voir le jour qu'au sein d'infrastructures institutionnelles lourdement subventionnées, de communautés de travail réduites, et dans une organisation allant du haut vers le bas, contrairement à celle qui caractérise cette net culture, qui se fait du bas vers le haut. Le logiciel libre comme écriture La pertinence du logiciel libre aux autres net cultures ne se limite pas aux outils qu'il crée et aux infrastructures qu'il rend possible, et ce tout simplement parce que ces instruments eux-mêmes sont le véritable objet de la culture du logiciel libre : ils sont du texte, ils sont les résultats de traitements de texte complexes. De plus, ce texte est produit avec des outils qui sont eux-mêmes du code libre. Si la construction de texte à partir d'outils qui sont eux-mêmes du texte source est un phénomène que l'on retrouve dans les logiciels brevetés, il n'en reste pas moins entre ces deux fonctionnements une différence de poids : le public a accès au texte source du logiciel libre. Il ne peut être abandonné sur simple décision de la direction d'une société et ne disparaît pas si son développement est arrêté. Tout logiciel libre, en se construisant, devient un entrepôt public de connaissance libre d'accès, exprimée en code texte. Il s'échafaude en accumulant des archives. Au lieu d'être écrit ex-nihilo, un nouveau logiciel libre peut être créé à partir de n'importe quel élément contenu dans ces archives. Le logiciel libre est donc hautement intertextuel. Son exploitation constitue la pratique la plus ancienne et pourtant la plus aboutie d'écriture en collaboration effectuée sur les réseaux informatiques. Avec son système de production textuelle et de politique du code, le logiciel libre représente de loin la net littérature la plus avancée, et va beaucoup plus loin que tout ce qui est habituellement considéré comme net poésie et net fiction10. Le logiciel libre peut être regardé à la fois comme * un corps de code en croissance infinie, libre d'accès - des archives textuelles ; * un traitement de texte récursif (c'est-à-dire qui s'applique à lui-même), puisque le texte accessible est utilisé à la fois comme source et comme outil permettant la création d'un nouveau code ; * un traitement de texte même à travers le médium texte, car les infrastructures de développement du logiciel libre dépendent surtout de mailing listes et de versions de systèmes de contrôle basées sur les commandes. * une culture " hacker " qui défend la liberté d'information et code sa position dans les textes juridiques sur le copyleft. Le codage du copyleft constitue peut-être l'interstice le plus évident entre le logiciel libre comme net culture, et le logiciel libre comme net texte. Ces deux aspects entrent déjà en jeu dans l'écriture du logiciel libre. La mise au point du logiciel libre est réalisée, de manière caractéristique, par des groupes de volontaires auto-organisés dont les membres communiquent et collaborent grâce à Internet. Le travail de développement consiste à : 1. Écrire du texte source de programme Cela demande une évaluation du code source du logiciel libre utilisable pour d'éventuelles inclusions et adaptations. Cela demande aussi de choisir - et de compiler - les outils de codification qui sont eux-mêmes du texte source en logiciel libre. Afin de satisfaire ses propres besoins, le logiciel libre a développé les outils d'écriture peut-être les plus sophistiqués pour distribuer la position d'auteur du texte. Le Concurrent Versioning System (CVS) [Ced99], qui permet aux auteurs de prendre des parties de texte - qu'elles soient écrites en langage de programmation ou en langue naturelle - sur Internet, de travailler dessus chez soi, et de synchroniser n'importe quand les changements que l'on a apportés avec les révisions effectuées par d'autres collaborateurs, est particulièrement extraordinaire. L'écriture basée sur CVS pourrait constituer, dans la publication de textes, la rupture la plus radicale avec le paradigme clavier-et-courrier-électronique que l'on ait connue jusqu'ici. 2. Écrire du texte de documentation La documentation est à la fois interne et externe au texte source du programme quand ce dernier contient des annotations et qu'une documentation de référence est écrite séparément. Les manuels libres restent une question politique du développement du logiciel libre. Certaines sociétés, pour survivre, ne font payer que la documentation et le support technique qu'elles offrent, tout en fournissant les logiciels sous licence libre11. Dans l'idéal, cependant, une seconde récurrence textuelle se produit à l'intérieur du logiciel libre, récurrence commune à tous les systèmes de connaissance moderne depuis l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert12 : le texte montre au lecteur toutes les étapes qui ont été nécessaires à sa création, de façon à ce que toutes les informations qu'il contient puissent lui être appliquées de nouveau. 3. Communication par mailing listes, systèmes de debuggage et IRC Les équipes de conception du logiciel libre se constituent et communiquent presque exclusivement par Internet, mailing listes et serveurs IRC. Les échanges personnels constituent donc une troisième couche textuelle qui intervient dans la conception du texte source du programme et de la documentation. Ils opèrent comme une boucle cybernétique rétroactive dans le processus d'élaboration. 4. Écrire des textes juridiques Le logiciel libre est juridiquement défini. C'est un logiciel qui fonctionne avec certaines licences, c'est-à-dire certains documents légaux. Parmi les types les plus courants de copyleft, se trouvent la licence GNU General Public (http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html en français http://www.april.org/gnu/gpl_french.html), la licence BSD et la licence Pearl Artistic. Que le texte source du programme soit libre dépend uniquement de son enregistrement en copyleft. Le texte juridique constitue donc la quatrième couche textuelle, celle qui régule le flux entier de texte généré par les recherches sur le logiciel libre. Le logiciel libre est donc un système hautement sophistiqué de création de texte récursif destiné à un fond commun public de connaissance. C'est du code texte créé à partir de code texte avec des outils textuellement codés et des échanges textuels qui se font sur les réseaux. Les types de textes produits par le logiciel libre sont extrêmement divers : ils comprennent des textes binaires exécutables13, les textes écrits en langages de programmation, des textes écrits en langues naturelles pour la documentation, la communication et les choix d'orientation, et des textes juridiques qui définissent les règles du jeu du traitement de texte récursif. Objections Les ingénieurs du logiciel libre et les défenseurs du net art sont tous traditionnellement sceptiques devant les essais de lecture du logiciel libre en termes de net art. De graves objections ont été émises quand le noyau Linux a reçu le prix Golden Nica de la catégorie " net " d'Ars Electronica en 1999. Lors de la conférence des Magiciens d'OS, la même année, le net artiste Alexei Shulgin avança que le logiciel libre était " fonctionnel " alors que le net.art était un code " non-fonctionnel " et auto-suffisant14. Dans une perspective analytique, je ne trouve pas cet argument viable, car la division entre " fonctionnel " et " non-fonctionnel " est purement arbitraire et subjective. Le Web Stalker [I/097] de I/O/D, navigateur web expérimental et célèbre ½uvre de Net.art, est peut-être plus " fonctionnel " que l'ours en peluche emblème du bureau qui est contenu dans toutes les plus importantes versions distribuées de GNU/Linux. De plus, la distinction entre logiciel libre " fonctionnel " et Net.art " non-fonctionnel " nous ramène à la notion romantique du " grand art ", considéré comme supérieur à l'artisanat. Elle néglige d'autre part le fait qu'avec ses multiples auto-applications de texte, le développement et l'utilisation du logiciel libre sont, en grande partie, les buts qu'il poursuit. Aucun autre système d'exploitation n'est aussi ouvert et séduisant en tant que fin en lui-même que GNU/Linux. La distinction que l'on établit entre code source de programmation et poésie est tout aussi arbitraire que celle qui oppose logiciels " fonctionnels " et " non-fonctionnels ". Jusqu'à présent, toutes les tentatives qui ont été faites pour définir formellement la poésie et le langage poétique ont échoué. En dernier ressort, ce sera toujours au lecteur qu'incombera la responsabilité de savoir si un texte est poétique ou non. C'est le poète et mathématicien français François le Lionnais, co-fondateur de l'Oulipo avec Raymond Queneau, qui a, pour la première fois, posé la question de l'opposition entre les notions de code programme et de " poésie ". En 1973, le Lionnais a publié un recueil de poésie écrite dans le langage de programmation Algol. Cette pratique a été reprise dans les années 90 par des gens qui écrivent des poèmes en utilisant le Perl, qui est un langage de code. Conclusion Considéré comme une net littérature et une net culture, le logiciel libre est un système hautement sophistiqué de texte auto-appliqué et d'interactions sociales. Aucune autre net culture n'a inventé son code informatique de façon aussi approfondie, et aucune autre n'a acquis la même conscience de ce que sont la culture et la politique du texte numérique. Une grande partie du Net.art, de la net littérature et des textes critiques les concernant s'est intéressée aux aspects politiques et esthétiques des interfaces utilisateur. En se focalisant sur le code, le logiciel libre montre que les net cultures concernent autre chose que ce qui se passe entre les gens et le réseau. Il reste pour l'instant un exemple rare de littérature électronique qui ne confonde pas Internet et navigateurs du web. (Remerciements : cet article a été écrit avec les programmes de logiciel libre LYX, LATEX, bibTex, bibtools, pdflatex, latex2html, Lynx, XEmacs et GNU Ghostscript sur un PC de bureau et sur un PC personnel équipés de Debian GNU/Linux , avec reiserfs, XFree86 et larswm.) Références : [BMBB+99] Josephine Bosma, Pauline van Mourik Broekman, Ted Byfield, Matthew Fuller, Geeert Lovink, Diana McCarthy, Pit Schultz, Felix Stalder, McKenzie Wark and Faith Wilding, editors. Readme! Filtered by nettime. Autonomedia, Brooklyn, 1999. [Bos98] Josephine Bosma. Is It a Commercial? Nooo.... Is it Spam? ... Nooo - It's Net Art. Mute, 10:73-74, 1998. [Ced99] Per Cederqvist. Version Management with CVS. Signum Support AB, Link oping, 1992-1999. http://www.lorai.fr/~molli/cvs-index.html. [Cra00] Florian Cramer. Warum es zuwenig interessante Netzdichtung gibt: Neun Thesen, 2000. http://userpage.fu-berlin.de/~cantsin/aufsaetze/netzliteratur/karlsruher_thesen.pdf. [Deb] Debian Project. The Debian Free Software Guidelines. http://www.debian.org/social_contract. [Hof99] Jeanette Hofmann. Der Erfolg offener Standards und seine Nebenwirkungen. Telepolis, 7, 1999. http://www.heise.de./tp/deutsch/special/wos/6453/1.html [I/097] I/O/D. I/O/D 4: The Web Stalker, 1997. http://bak.spc.org/iod/ [Kit85] Friedrich Kittler. Aufschreibesysteme 1800 1900. Fink, München, 1985 [Opea] The Open Source Initiative. Frequently asked questions about open source. http://www.opensource.org/faq.html [Opeb] The Open Source Initiative. Open source definition. http://www.opensource.org/osd.html